Événement à ne pas manquer ! 

 Vendredi 28 novembre  19h  La Carmagnole – 10 rue Haguenot, Montpellier

 “L’Afrique des Grands Lacs, épicentre des guerres de possession”

 Analyse des conflits en Afrique centrale : Depuis plus de 30 ans, des guerres récurrentes en République Démocratique du Congo (RDC) ont causé près de 10 millions de victimes et des millions de déplacés.  Les provinces orientales, pillées par des milices et des multinationales, sont au cœur de luttes pour des ressources stratégiques.

 Interventionnisme occidental : accords économiques et militaires avec le Rwanda, exploitation pétrolière en Ouganda… Des peuples dépossédés, des terres saccagées, un environnement menacé. 

 Intervenante : Françoise Germain-Robin

 Venez comprendre les enjeux humains, écologiques et économiques de cette région trop souvent oubliée.

 Entrée libre !

Les pays d’Afrique centrale connaissent depuis des années des perturbations qui peuvent aller jusqu’à des guerres civiles ou des conflits armés parfois extrêmement meurtriers. C’est le cas notamment de la RDC(République démocratique du Congo, ex Zaïre et ex Congo belge) . 30 ans de guerres récurrentes ont provoqué un désastre humanitaire, près de 10 millions de victimes et de deux millions de déplacés dans des camps insalubres où se développent des maladies graves (choléra, ébola,variole du singe). Les provinces orientales du pays sont occupées par des milices comme le M23 qui sont un camouflage de l’armée rwandaise. Le chaos installé volontairement en RDC permet le pillage de ses immenses ressources en terres rares et minerais  stratégiques par les multinationales de l’automobile, de la téléphonie et de l’informatique d’Occident mais aussi de Chine. Les pays voisins comme l’Ouganda et le Burundi sont impactés par cette instabilité à laquelle ils ont parfois contribué.

L’Union européenne a passé avec le Rwanda des accords économiques, mais aussi militaires qui font de l’armée rwandaise le gendarme des intérêts capitalistes occidentaux en Afrique centrale. Ainsi, la France a sous-traité à Paul Kagame, l’autocrate de Kigali, la défense des installations de Total/ Energies au Mozambique où le gisement de gaz de Cabo Delgado est menacé par une rébellion islamique.

En Ouganda, pendant ce temps, la même firme française a signé un accord de plus de 10 milliards de dollars avec le dictateur Museveni, au pouvoir depuis 1986, et la Chine. Il prévoit l’exploitation des gisements pétroliers du lac Albert et la construction d’un oléoduc de 1440 kms  jusqu’à l’océan à travers l’Ouganda et la Tanzanie. Des milliers de paysans sont dépossédés de leurs terres, l’environnement est gravement atteint. Les manifestations qui se multiplient contre Total sont très violemment réprimées.

Ainsi la dépossession des populations africaines se poursuit-elle dans la violence au-delà d’indépendances illusoires.

Françoise Germain-Robin