L’écologie sans lutte des classe, c’est du gaspillage
Pour sauver la planète, tout le monde s’accorde là-dessus, il faut changer la société. C’est lorsqu’on précise les modalités de ce changement que les choses se corsent : ça veut dire quoi changer la société pour sauver la planète ?Il est en effet possible de changer la société sans changer l’ordre social.
Le sociologue Pierre Bourdieu appelait cela une révolution conservatrice et c’est précisément ce qui se passe avec l’enjeu écologique.
À la faveur des rapports de classes contemporains, celui-ci fait l’objet de politiques de dépolitisation qui assurent la reconduction du capitalisme et des dominations qui lui sont liées. Comment expliquer une telle neutralisation de la critique écologique et comment en sortir ?
Forts de cette intrigue, Jean-Baptiste Comby, chercheur en sciences sociales, auteur de l’ouvrage « La question climatique : genèse et dépolitisation d’un problème public » et Anthony Pouliquen, éducateur populaire mènent l’enquête.
Ils croisent leurs parcours de vie et leurs analyses dans cette conférence gesticulée motivée par une commune conviction : s’il est urgent de transformer la société pour sauver ce qu’il reste à sauver, cette transformation ne peut faire l’économie des connaissances scientifiques du monde social. Or c’est à partir de ces savoirs qu’il est possible de dessiner un horizon politique aussi ambitieux que réaliste : notre avenir écologique sera communiste ou ne sera pas.
Attention : début à 19h30.