Comment en est-on arrivé là ? Comment se fait-il qu’en l’espace de quelques semaines, l’Aquarius a perdu à deux reprises son pavillon, fait sans précédent dans l’histoire moderne de la navigation ?

Que reproche-t-on à ce navire et à SOS Méditerranée ? Que reproche-t-on plus généralement à toutes les ONG de secours en mer qui ont été contraintes de déserter la route de la Méditerranée centrale alors qu’elle reste l’axe migratoire le plus dangereux du monde malgré une baisse spectaculaire des départs depuis la Libye ?

Qu’est-ce qui a conduit à faire de cette partie de la Méditerranée une zone de non droit  ?

Née après l’arrêt de l’opération “Mare Nostrum” qui fut la plus importante opération humanitaire jamais entreprise par un état européen, SOS Méditerranée est une réponse de la société civile aux drames des migrations en mer qui se perpétuent depuis deux décennies.

Elle est aujourd’hui victime de son opiniâtreté à réclamer l’application pleine et entière des conventions maritimes internationales face à des pays qui les bafouent et à une Union européenne divisée.”