L’aide publique française au « développement » a fait l’objet très récemment d’une loi censée la réformer pour plus d’efficacité dans l’atteinte en 2030 des 17 objectifs du développement durable de l’ONU. Mais ni les impasses de l’APD française, ni leurs causes n’ont été sérieusement analysées. La vision gaullienne promouvait l’APD comme un des moyens de maintenir les intérêts économiques et l’influence de la Métropole sur les anciennes colonies dans son projet de Françafrique. Elle est conservée tant que faire se peut. Elle se déploie dans un offensive sans précédent de prédation des ressources et des terres par les États les plus puissants et les multinationales dont l’un des instruments consiste, par le libre-échange et la promotion du privé, à poursuivre l’affaiblissement budgétaire des pays pauvres, l’endiguement et la subordination des économies locales à un type de croissance mortifère, et la marginalisation de la décision démocratique populaire. L’aide du pompier pyromane ?

C’est dans ce contexte pro business assumé, dans l’opacité du secret des affaires, dans l’acceptation décomplexée de l’évasion fiscale, que toutes les formes de corruption se développent sur les flux financiers de l’aide. Nous analyserons ensemble quelques exemples.

Bernard Mounier est militant des « communs », président de la coordination Eau Bien Commun Pacca. Économiste du développement portuaire.

Cette conférence est proposée par ATTAC (Association pour la Taxation des Transactions Financières)
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