Dans son essai “Les médias contre la gauche” (éditions Agnoe), Pauline Perrenot fait le procès d’une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan dans la presse depuis 2017.
Dans cette chronique de la droitisation du débat public, l’autrice analyse la façon dont ce dernier a été verrouillé par l’ensemble des médias dominants, y compris « de gauche », qui ont redoublé d’efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d’Emmanuel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques.

Basé sur une documentation précise, ce livre retrace l’effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a perdu tant en substance qu’en consistance, laissant le storytelling remplacer l’information. L’autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement…
S’appuyant sur l’émergence de la comm’ comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l’imbrication de la profession avec le monde patronal.
Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l’extrême droite, une kabbale réactionnaire qui ponctue les séquences des chaînes d’information… drôle d’état que celui de la presse dans l’Hexagone. Pauline Perrenot s’appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l’actualité : maintien de l’ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour. Pour que la disparition de la gauche ne passe plus inaperçu.

Membre de la rédaction d’Action Critique Médias (ACRIMED), Pauline Perrenot écrit aussi régulièrement dans Le Monde Diplomatique. Elle sera accompagnée à la table des invité(e)s de Mathias Reymond, coordinateur national d’ACRIMED.

Organisé en partenariat avec les éditions Agones, Acrimed et la librairie le Grain des Mots