Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, président du Burkina Faso depuis 1983 à 1987, était assassiné avec 12 de ses compagnons.
Il aura fallu 34 ans presque jour pour jour, pour que s’ouvre enfin, le 11 octobre prochain à Ouagadougou, le procès de leurs assassins.
L’issue de ce procès éminemment politique tournera ou non une page sinistre des agissements de la Françafrique dans une région du Sahel qui en paye un lourd prix aujourd’hui.

Militant panafricaniste, ardent défenseur de l’indépendance du continent, précurseur dans le combat pour que justice soit rendue à Thomas Sankara, Aziz Fall nous présentera la lutte quotidienne, les idées et les principes (cf ci-dessous quelques citations les illustrant) de ce président révolutionnaire qui a voulu que son pays relève la tête face à l’impérialisme occidental. Ce qui lui a valu d’être la cible de la Françafrique qui a finalement organisé son assassinat.

Aziz Salmone Fall est un politologue internationaliste panafricain.
Il est également coordonnateur de la CIJS (Campagne Internationale Justice pour Sankara) et fondateur du GRILA (Groupe de Recherche et d’Initiative pour la Libération de l’Afrique).

“Nous avons refusé les prêts de la Banque Mondiale pour alimenter des projets que nous n’avons pas choisis. (…) Nous avons réduit les salaires, “assaini” l’économie. (…) Or, [avec le] FMI, il nous fallait fournir toujours de nouveaux gages. Ce qu’il cherche va bien au-delà d’un contrôle de gestion, ce dont il s’agit n’est autre chose qu’un contrôle politique.” (Thomas Sankara, 1985)

“Nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. Mais en général la politique d’aide n’aboutit qu’à nous désorganiser, à nous asservir et à nous déresponsabiliser. La dette est une reconquête savamment organisée de l’Afrique, Si nous ne payons pas, nos bâilleurs de fonds ne mourront pas, soyons-en sûrs; mais, si nous payons, c’est nous qui allons mourir, soyons-en sûrs aussi.” (T. Sankara)

“Notre développement passe d’abord par la création d’une industrie agro-alimentaire capable d’absorber et de conserver les produits agricoles. A quelle vitesse? A la nôtre. Nous préférons de petites unités à mi-chemin entre l’industrie et l’artisanat. Nous préférons les “teufs-teufs” aux machines électroniques” (T. Sankara)
“Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tous les modèles qu'[on a] essayé de nous vendre 20 années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de (…) développement en dehors de cette rupture.” (T.Sankara)

Cette conférence est proposée par le CTSM (Comité Thomas Sankara de Montpellier).
L’ensemble du programme du Contre-sommet est accessible en cliquant ici.

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