Quel rôle jouent les armées au Sahel ? Sont-elles libératrices et populaires a l’instar de l’Algérie des années de braise ? Ou bien réactionnaires et populistes comme celles du Mali et du Burkina Faso ?

Depuis 2020, sept coups d’État ont eu lieu en Afrique. Le dernier en date est celui du Gabon en septembre 2023. Cependant, les situations et les circonstances de ces coups d’État ne sont pas identiques. Les problématiques du Sahel ne sont pas celles de l’Afrique centrale. De plus, les armées en Afrique n’ont pas toutes les mêmes fonctions et les mêmes logiques politiques. L’histoire et la sociologie des formations des élites militaires expliquent en partie ces singularités. Non moins que les questions socio-économiques et les prégnances de l’histoire coloniale.

Pourquoi les militaires ont-ils donc une telle importance dans l’action politique au Niger ? Quel sens a le putsch du 26 juillet 2023 à Niamey ? Pourquoi y a-t-il une telle crispation au Niger entre les putschistes, la France, la CEDEAO et l’UE ?..
Assiste-t-on à un renouveau indépendantiste et souverainiste ou à une bascule dans la gestion des matières premières et des flux financiers en Afrique ? Ces coups d’État seraient-ils des formes de néocolonialisme et/ou un patriotisme chauviniste mêlant ressentiment et conflits entre grandes puissances sur le terrain sahélien?

De toutes ces questions, la Carmagnole vous propose de venir débattre avec Salim Mokkaddem, Professeur de philosophie à l’Université de Montpellier/Faculté d’éducation, Conseiller spécial du Président de la République du Niger Mohamed Bazoum et Responsable de la cellule éducation de la Présidence.